27 août 2012 – La vie de château de Michelle Auboiron – Acte I – Scène V

Une peinture dans le vent…

 

Cette fois, nous nous risquons pour la première fois sur le parvis du Chateau. Ane effet, (comme dirait Douste Blazy) nous sommes lundi et le lundi, il y a beaucoup moins de touristes… parce que le Château de Versailles – 3ème site touristique le plus visité de France avec plus de 6 millions de visiteurs en 2011 – est fermé le lundi !
Seul le parc reste accessible…
Nous acheminons tant bien que mal et par petits tronçons – pour ne pas le perdre de vue – le matériel sur le parvis depuis l’Orangerie… soit cinq cent mètres plus loin et une vingtaine de mètres plus haut… non sans déclencher une certaine effervescence parmi le personnel de sécurité… (vous avez vos papiers… ausweiss bite… et j’en passe…) nous serons contrôlés pas moins de quatre fois en une heure… ça rassure d’être aussi bien protégé !
Il faut dire qu’avec nos valises de peinture, de photo, le chevalet, le châssis, le rouleau de toile et la planche à repasser… sans compter les bricoles… difficile de passer inaperçus…
Vous me direz « Pourquoi une planche à repasser ? » et je vous répondrez « Nous y reviendrons »…
Bref, Michelle a repéré il y a quelques jours un spot sur le parvis du château… devant une charmante petite sculpture – L’enfant au Sphinx – à proximité d’un flacon géant en fer forgé de Joana Vasconcelos… problème… il n’y a rien pour accrocher le chevalet et le vent est idéal pour disputer une régate genre Transat en double…
Bien que le naufrage ne soit pas certain, elle décide de se jeter à l’eau malgré tout !
Nous lestons le chevalet – façon culbuto – avec une bonbonne de 5 litres d’eau prélevés au robinet (bien caché) des jardiniers et hop… Michelle se lance… tend sa toile sur son châssis… et fixe le châssis au chevalet…
La toile se transforme instantanément en spinnaker et il faut se positionner perpendiculairement au zef pour ne pas s’envoler…
Nouveau problème… le vent changeant de cap toute les 5 minutes, elle devra batailler pendant 4 heures au gré des rafales, une main, un pied, ou les deux sur le chevalet pour empêcher le tout de décoller…
…et c’est une de ces rafales qui mettra fin à la cession, rabattant brutalement toile, châssis et chevalet à terre, manquant assommer l’artiste et l’assistant, la peinture tout juste mise en place…
C’en est trop !
Elle terminera en atelier !
Peinture n°5

 

 

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