Du 11 au 16 juin 2OO7 – Parlons un peu transport…

Profitons-en pendant que Michelle fait son cinéma…

…et qu’elle met la touche finale à sa dix-huitième peinture et revenons un peu sur le problème des transports à Cuba.

 

Pour la grande majorité des Cubains, le problème des transports est crucial et récurrent. Les moyens de transport individuels étant une exception, il n’est pas rare de prévoir plusieurs heures de déplacement pour aller travailler et en revenir.
La densité des lignes de bus et une cadence très insuffisante entraînent, aux heures de pointe, des files d’attentes principalement d’auto-stoppeuses à chaque carrefour important. Le degré de séduction est dés lors un facteur non négligeable pour diminuer notablement le temps de trajet…
Les étrangers ne sont en principe pas autorisés à charger des Cubains, de même que les Cubains prennent des risques à monter dans les voitures à plaques minéralogiques rouges – ce qui signifie “étrangers” (louches et pas beaux).

Pour pallier la carence des transports en commun, toutes sortes de véhicules sont “réquisitionnés” et/ou customisés pour le transport des passagers… tandis que de nombreux taxis omnibus – Lada de l’époque pro-soviétique et américaines d’avant la “Revolucion” – sillonnent la ville sur des trajets fixes et chargent pour quelques Pesos autant de passagers que possible… mais en principe, pas les étrangers… car c’est interdit…

Cela nous conduit à parler de la monnaie. La “Moneda Nacional” est le Peso non convertible. Pour les touristes, la monnaie obligatoire est le CUC – Peso convertible – souvent appelé “Dollar” par les Cubains car il a remplacé le billet vert lors de son interdiction définitive à Cuba en 2004 et qu’il a sensiblement la même valeur. Un CUC équivaut à 25 Pesos en “Moneda Nacional”.
La Moneda Nacional sert au paiement des salaires, des factures d’électricité et de téléphone fixe, des achats de produits locaux au marché, des bus et de certains taxis… tandis que tous les achats de biens de consommation importés, les cartes de téléphone portable, et l’essence se règle en CUC…
Quelques chiffres pour se faire une idée de la situation :
– 6 belles mangues au marché : 24 Pesos, soit sensiblement 1 CUC et 0,8 Euros
– 1 litre d’essence :0,9 CUC et 0,72 Euros
– 1 bouteille d’eau minérale : idem
– 1 repas correct pour 2 dans un restaurant aux standards “touristes” : 40 à 80 CUC, soit sensiblement les mêmes prix qu’à Paris.
Salaire mensuel d’un médecin : environ 30 CUC…
Il est facile d’imaginer alors l’importance primordiale de la débrouille, du troc et du marché noir…

Déjà à mi-parcours de l’aventure, et comme d’habitude, nous commençons à penser que nous n’aurons pas suffisamment de temps pour réaliser tout ce que nous voudrions… il faut mettre les bouchées doubles…

Suite au prochain épisode…

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *